L’Europe est traversée par de multiples crises : écologiques, économiques, financières, sociales et démocratiques. Ces crises sont interconnectées et les populations, au sein de l’Union européenne, les subissent dans leur vie quotidienne. Aujourd’hui, 25% des Européens risquent la pauvreté ou l’exclusion sociale, 27 millions sont sans emplois, parmi lesquels presque un jeune sur cinq ! Ce sont les plus vulnérables qui paient le plus fort prix de la crise.

Les réponses des forces politiques dominantes, aux niveaux européen et national, n’ont elles-mêmes fait qu’empirer la situation. Comme en témoigne les cures d’austérité sauvages administrées par la Troïka aux pays en crise mais aussi en sourdine à l’ensemble des Etats-membres, ces « solutions » prennent systématiquement la forme de coupes massives dans les dépenses publiques, les salaires, la protection sociale et environnementale. Non seulement, elles ont failli à atteindre leurs objectifs déclarés – la croissance et l’emploi – mais, en faisant porter le poids des efforts aux plus fragiles, elles participent à la montée des incertitudes et des insécurités et mettent en péril la cohésion même de nos sociétés.

Le statuquo, consistant à laisser aux commandes ceux qui nous ont menés à la crise, n’est pas une option. Pour autant, il n’est pas question de succomber aux sirènes des populistes et des chauvinistes qui appellent à un retranchement derrière les frontières nationales ou régionales, faisant de l’Union Européenne ou, au sein de nos pays, de tous ceux qui sont différents, les boucs émissaires de la crise. Aucune région, aucun Etat membre en Europe, fût-il économiquement le plus puissant, ne restera durablement prospère malgré ou au dépens de ses voisins.

Il n’y a pas de fatalité. Si nous partageons la colère de ceux qui paient le prix de la crise, quelles que soient les difficultés rencontrées, nous sommes de plus en plus nombreux à imaginer et à mettre en œuvre des solutions nouvelles, pour que ce siècle soit porteur de plus de justice et d’émancipation. Dans cette période trouble, le rôle crucial d’Ecolo avec les Verts européens est d’apporter la clarté dans l’analyse des enjeux et de montrer que des réponses concrètes et nouvelles répondent positivement aux inquiétudes du moment, en contribuant à créer les solutions durables qui ne laissent personne au bord du chemin.

 Les priorités d’Ecolo pour l’Europe
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