par | 31 0ct, 2017

Ces deux dernières semaines, deux mandataires Ecolo ont dû se justifier publiquement d’avoir touché un montant forfaitaire en tant qu’administrateur ou membre du comité de gestion, alors qu’ils ne pouvaient assurer une présence suffisante lors des réunions.

Ce 23 octobre, les coprésidents d’Ecolo ont appris qu’il était reproché à notre représentante au Comité de gestion de la CILE (Compagnie Intercommunale Liégeoise des Eaux) une présence insuffisante durant l’année 2016. Ce mandat important, assorti de rémunérations conséquentes, appelle une participation active maximale. Constatant les faits, il a immédiatement été décidé que notre administratrice rembourserait les rémunérations relatives à l’année 2016 et démissionnait de son mandat à la CILE. Après évaluation de la situation, nous avons également acté ce lundi sa démission de son mandat au Conseil communal de Liège qu’il devenait difficile d’assumer avec sérénité.

Cette ‘affaire’ fait suite à celle qui concernait l’administrateur du gouvernement bruxellois à l’ONDRAF, étiqueté Ecolo, à qui il était reproché d’avoir reçu une rémunération forfaitaire sans participer au Conseil d’Administration de l’Office, dont il était démissionnaire depuis 2015. Le fait que ses multiples demandes de démissions pour un mandat… qui expirait en 2015 n’aient pas été suivies d’action par les ministres bruxellois et fédérale compétentes est inacceptable. Néanmoins, il n’était pas pertinent d’accumuler les rémunérations durant cette période, dans l’attente d’un dénouement administratif. Elles ont donc été intégralement remboursées dès le lendemain du jour où nous avons pris connaissance de cette situation.

Le politologue Jean-Benoît Pilet, président du Département de Science Politique de l’ULB, a eu ces mots justes « cette affaire confirme que contrairement à ce que certains pourraient laisser penser, un parti n’est pas capable de contrôler les agissements de l’entièreté de ses mandataires. Ce qu’il peut faire, c’est instaurer une série de principes à respecter et réagir durement quand ils ne le sont pas, mais c’est impossible de mettre un surveillant derrière chaque mandataire. La pureté totale est une illusion ».

Bien que ces deux cas soient différents et que chacun de ces mandataires peut arguer de certaines circonstances expliquant leurs situations, il s’agit d’erreurs d’appréciation évidentes vu l’importance des mandats et des montants financiers en jeu. Ce que nous attendons des autres – de l’ensemble des mandataires publiques – nous l’exigeons de nous-même. Notre réaction a donc été immédiate et claire.

Ecolo est historiquement à la pointe des exigences en matière d’éthique, de bonne gouvernance et de démocratie, exigences pour nous-même et pour les autres. Il est donc normal que la faute commise par l’un.e des nôtres suscite l’événement médiatique. Il est surtout indispensable que nous rappelions que si aucune organisation n’est à l’abri d’erreurs individuelles, il est de notre responsabilité de fixer des règles et de réagir clairement lorsqu’un problème est constaté.

La confiance des citoyens a été durement mise à mal par les pratiques honteuses et systémiques des partis traditionnels. ‘Tous pourris ?’ Non. Contrairement aux affaires et scandales de ces derniers mois (Publifin, Samusocial, Kazakhgate…), nous avons été confrontés à deux erreurs individuelles, en aucun cas à un systèmes d’occupation du pouvoir opaque, de conflits d’intérêts ou de construction de structures inutiles destinées à enrichir quelques personnes… Dans les deux cas, nos mandataires ont de suite remboursé les sommes indues et démissionné quand il le fallait. Nous saluons cette attitude responsable

Nous sommes aujourd’hui conscients du risque particulier pour Ecolo d’être exposé à la recherche, par nos adversaires politiques, de la moindre tache chez l’un ou l’autre de nos élus. C’est pourquoi, nous avons relancé une vérification fine de la situation de l’ensemble des mandataires du parti afin d’identifier tout problème éventuel et de pouvoir accompagner chacun.e au mieux.

En aucun cas, les deux cas médiatisé ces dernières semaines ne doivent décourager les centaines d’élus et de mandataires qui partout, sur le terrain, exercent avec motivation et sincérité leur fonction au service de l’intérêt général.

Nous avons besoin d’eux, nous avons besoin de vous !

Le lignes bougent en Wallonie et à Bruxelles en matière de gouvernance et de pratiques politiques. C’est clairement grâce à l’action historique et déterminée d’Ecolo. Nous allons la poursuivre, sans relâche. Parce qu’une démocratie de qualité et des institution justes et efficaces sont une nécessité pour réaliser la transition écologique et solidaire de notre société.

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