Enjeux « En 1998 la ville d’Hasselt a introduit une nouvelle politique de mobilité. Au lieu de construire un troisième boulevard de ceinture autour de la ville pour le trafic des poids lourds, il a été décidé de réduire la largeur du boulevard de ceinture dans le centre afin de créer de larges voies piétonnes et pistes cyclables et de pouvoir planter davantage d’arbres, d’introduire un système de stationnement pour les personnes qui souhaitent poursuivre leur chemin avec les transports en commun, et surtout d’offrir des moyens de transport public de meilleure qualité et meilleur marché. Le 1er juillet 1997, la compagnie de transport flamande De Lijn a élargi le réseau de la ville. Le nombre de lignes a doublé, le nombre d’autobus, de conducteurs et de kilomètres parcourus par an a triplé, et le nombre de trajets par jour a même quintuplé.
Le nouveau réseau urbain est gratuit pour tous les usagers qui se déplacent dans la ville d’Hasselt. Le réseau urbain, constitué de sept « routes vertes », relie les zones périphériques avec le centre. Deux navettes d’autobus gratuites opèrent dans le centre ville, toutes deux gratuites pour tous les usagers.
Hasselt est le carrefour central du transport public dans le Limbourg. Les autobus régionaux qui arrivent à la station de chemin de fer se déplacent le long de « routes rouges ». Les « autobus rouges » viennent de l’extérieur d’Hasselt et font arrêt dans des endroits extérieurs à Hasselt. Ils sont gratuits pour les habitants d’Hasselt et les enfants de moins de 12 ans si le déplacement commence et se termine à l’intérieur d’Hasselt. Les personnes n’habitant pas Hasselt, par contre, doivent payer leur ticket.
Ce projet montre qu’un service d’autobus plus important (plus fréquent), un réseau étendu et un prix peu élevé sont les instruments clés pour la mise en place d’un système de transport public efficace. La mobilité de nombreuses personnes est ainsi accrue, ce qui a un impact positif sur la structure sociale et la vie économique d’une ville.
La manière typique dont Hasselt traite les problèmes de mobilité réside dans le fait que les voitures ne sont pas interdites d’accès dans le centre ville. Toutefois, l’infrastructure routière et les aires de stationnement sont conçues de telle façon que les conducteurs sont amenés en douceur autour du centre et non pas dans le centre.
Il n’est pas certain que ce modèle soit applicable partout en Europe, étant donné que les transports publics sont organisés et financés de nombreuses façons différentes dans les divers pays, régions et districts (en 1998, Hasselt verse 25 millions de FB à la compagnie de bus De Lijn, en l’an 2000 cette somme est estimée à 40 millions de FB = 1 million d’Euro, ce qui correspond à environ 1% du budget de la ville). Néanmoins, aux yeux du jury, Hasselt est un exemple absolument remarquable de la solution à apporter aux problèmes de mobilité urbaine. »
Source: Prix européen du transport public 1998. Présentation des expériences des vainqueurs du Prix, Hasselt/Belgique – Prix de reconnaissance, communiqué de presse du Conseil des communes et régions d’Europe, 20 juin 1998