20 Nov 2006 | Comment fonctionne la commune
Bien connaître ma commune de Herve
Sommaire
Fiche n° 4
L’ACTION SOCIALE
Vue d’ensemble
La population de notre commune s’élevait au 31 décembre 1999 à 16.471 habitants (8.400 femmes et 8.071 hommes). Parmi eux, 820 personnes n’ont pas la nationalité belge. Les étrangers sont essentiellement issus le lUnion Européenne (environ 750 dont 420 italiens).
Les 16.471 habitants de Herve composent 6.277 ménages (parmi lesquels 1.330 isolés).
La population est en constante augmentation depuis la fusion des communes (en 1977 : 13.196 habitants; en 1991 : 15.744 habitants).
La population est répartie comme suit :
Battice |
5.450
|
Bolland |
616 |
Chaineux |
1.405 |
Charneux |
1.532 |
Grand-Rechain |
1.486 |
Herve |
4.074 |
Julémont |
373 |
Xhendelesse |
1.535 |
La structure de la population par catégorie d’âge est la suivante :
De 0 à 4 ans |
980 |
De 5 à 18 ans |
3.226 |
De 19 à 40 ans |
5.156 |
De 41 à 60 ans |
4.359 |
De 61 à 99 ans |
2.750 |
Au 1/1/1998, le revenu médian (le plus fréquent) sélève à 935.000 BEF, contre 870.000 BEF pour larrondissement de Verviers et 695.000 BEF pour lensemble de la province de Liège. La commune de Herve jouit, à cet égard, dune situation privilégiée.
Comme partout ailleurs, ce revenu médian traduit mal l’accentuation de l’écart entre les hauts revenus et les revenus faibles.
Ainsi, le nombre de chômeurs et de minimexés a évolué de la manière suivante au cours des 20 dernières années :
|
chômeurs
|
minimexés
|
réfugiés politiques
|
1990 |
|
|
|
1996 |
896
|
67
|
10
|
1998 |
851
|
77
|
18
|
1999 |
989
|
85
|
|
Notre avis
L’action sociale est essentiellement menée par le CPAS (voir fiche n° 5 sur le CPAS).
La commune a ouvert en 1995 une crèche qui peut accueillir 18 enfants et qui occupe 4,5 personnes.
Il existe également une cellule de lutte contre lexclusion sociale (1 employé) chargé dorienter les demandeurs demploi et dorganiser des formations pour adultes en collaboration avec des associations de terrain. Ce service organise également dans les écoles primaires de lentité des séances danimation de prévention des assuétudes (tabac, drogue, TV, mode, etc) et des écoles de devoirs.
La coordination entre la commune, le CPAS et les associations de terrains est trop souvent limitée à lappui apporté par les associations dans lexécution des activités sociales. Il est dès lors nécessaire daméliorer la concertation entre ces trois acteurs et des les impliquer dans lanalyse des besoins et des moyens à mettre en oeuvre pour y répondre.
Le soutien de la commune aux associations de terrain présentes dans le domaine social doit être poursuivi et développé par un apport réciproque des expériences et compétences.
La commune devrait également développer dinitiative des actions dans des domaines oubliés, par exemple les maisons de jeunes.
Nos propositions
- Mettre sur pied une commission sociale pluraliste chargée détudier les projets et les modalités de laction sociale de la commune. Participeraient à cette commission des mandataires communaux, des conseillers de laide sociale, des représentants des associations de terrains et des représentants de la population. Cette commission favoriserait aussi la concertation entre la commune, le CPAS et les associations de terrains.
- Développer la vie associative dans des domaines peu favorisés : ex : maisons de jeunes, activités culturelles.
- Poursuivre de manière privilégiée l’aide financière et logistique apportée aux associations de terrains présentes dans le domaine social.
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Fiche n° 5
Le C.P.A.S.
Vue d’ensemble
Le centre public d’aide sociale est le bras social de la commune. Il assume des missions légales et des missions facultatives. Ses missions légales, auxquelles il ne peut se soustraire, sont l’octroi de l’aide sociale et du Droit à l’intégration sociale (minimex) pour permettre à chacun de vivre conformément à la dignité humaine.
A coté de ces missions légales, le centre peut développer une véritable action sociale en créant différents services à la population.
A Herve, le CPAS a développé les services suivants :
- maison de repos et de soins : 122 lits
- appartements pour personnes âgées (en face de la maison de repos)
- logements de réinsertion (
maisons)
- service de repas chauds à domicile
- service d’entretien et de réparation ???
- service de maintien à domicile
- service de réinsertion socio-professionnelle
- service de médiation de dettes
D’autres services sont assurés par convention avec les organismes suivants :
- aide aux familles et aux personnes âgées : Croix Jaune et Blanche et Aides Familiales Rurales
- aide ménagère : Télé-Entraide
- garde d’enfants : crèche communale avec le Centre de la Petite Enfance
L’organe de gestion du CPAS est le conseil de l’aide sociale. Il doit être représentatif du conseil communal. Les membres (11 membres à Herve) sont élus, sur présentation dun membre du conseil, par le conseil communal. Le conseil de l’aide sociale élit en son sein un président et un bureau permanent chargé de la gestion journalière.
Le CPAS dispose d’une relative autonomie par rapport à la commune qui en est toutefois le premier pouvoir de tutelle.
Les tâches sont assurées par le personnel du CPAS, qui dispose aussi dune structure administrative placée sous la responsabilité du secrétaire (Philippe JEHOLET) et du receveur (Maria BEURTHIER) pour la partie financière. Le personnel du CPAS comptait au 31/12/1998 un total de 75 personnes (en équivalents temps plein), dont 60 personnes pour la seule maison de repos.
Financièrement, léquilibre du budget du CPAS est obligatoirement assuré par la commune. En 1999, lintervention communale sest élevée à 42,9 millions.
Pour lannée 1998, le compte du CPAS présentait des dépenses ordinaires (à lexercice propre) dun montant total de 158 millions et des recettes ordinaires dun montant total de 161 millions.
Sur base du compte du CPAS, le coût net des principaux services se présentait comme suit :
- maison de repos : 11,7 millions
- aide sociale : 17,3 millions
- repas à domicile : 1,2 millions
- logements pour personnes âgées : 1,4 millions
- services daide familiale : 1,2 millions
- administration générale : 5,1 millions.
Ce coût a été couvert principalement par lintervention communale (37,3 millions) et par le fonds spécial de laide sociale versé par la Région wallonne (4,1 millions).
Notre avis
Le bilan de la gestion du CPAS est globalement positif. Des initiatives nouvelles ont été prises (logements dinsertion, médiation de dettes, construction dappartements pour personnes âgées).
Toutefois, certains services sont encore inexistants ou pourraient être améliorés.
Ainsi, loffre de logements sociaux accessibles à chacun de manière égale est largement insuffisante. Ainsi, les logements adaptés aux personnes âgées et aux personnes handicapées sont trop peu nombreux. Ainsi, laccueil des réfugiés politiques na pas été organisé, que du contraire (fin 1999, sur 44 « dossiers » à charge de la commune de Herve, seuls 11 « dossiers » étaient domiciliés sur la commune, faute d’une capacité d’accueil suffisante) et cette carence a été palliée par linitiative privée (ASBL Le Toit).
Dautre part, nous voulons éviter la formation de ghettos en favorisant la cohabitation interculturelle et intergénérationnelle.
Nos propositions vont en ce sens.
Nos propositions
- Développer un service d’aide au logement qui intègre la mise sur pied d’une agence immobilière sociale dont lobjectif est doffrir des logements sociaux à loyer réduit par loctroi de primes ou de garanties aux propriétaires.
- Confier au Conseil de laide sociale (représentation pluraliste) l’attribution des logements sociaux sur base de critères strictement définis ainsi que la représentation de la commune dans les sociétés de logement social. Nous voulons ainsi mettre fin au risque de voir la maîtrise du logement social confisquée par certains mandataires politiques.
- Favoriser le décloisonnement des infrastructures d’aides sociales en les intégrant dans leur milieu de vie. Ainsi, plutôt que d’agrandir la maison de repos, nous préférons la construction ou l’aménagement dans les villages d’habitations et appartements pour personnes âgées et pour personnes handicapées. Ainsi, nous voulons développer un service d’accueil de jour pour les personnes âgées ou fragilisées.
- Mettre sur pied dans notre commune ou participer à un projet d’emploi-formation pour personnes défavorisées, notamment par une meilleure utilisation de l’article 60 (mise au travail de minimexés).
- Pratiquer une vraie politique d’accueil et d’intégration des réfugiés (mise à disposition de logement et encadrement adéquat).
- Prévoir un accueil et un accompagnement pour les personnes maltraitées (femmes, personnes âgées, enfants,
)
N’hésitez pas à nous transmettre vos propositions !