Qu’est-ce qu’une ville ou village en transition?

Le maire de la commune alsacienne d’Ungersheim est venu partager son expérience d’un processus démocratique rare

La commune d’Ungersheim s’est inscrite dans la démarche

« des villes et villages en transition »

 

la Transition s’élabore à travers une feuille de route consistant à préparer nos citoyens à la raréfaction des ressources fossiles essentiellement le pétrole dont les coûts vont impacter considérablement les budgets, mais aussi à s’adapter par anticipation aux dérèglements climatiques en créant des modes de vie plus reliés et plus enrichissants.

 

Ce processus a été développé en 2005 par les étudiants du cours de soutenabilité appliquée de l’université de Kinsale (Irlande) sous la direction de Rob Hopkins (né en 1968 à Londres) formateur et enseignant en permaculture. La première mise en application a été initiée en 2006 dans la ville de Totnes au Royaume-Uni. Depuis, le mouvement est devenu international et compte plus de 460 initiatives officielles.

 

Notre démarche s’inscrit dans le développement de 21 actions (dites pour le 21ème siècle) qui se fondent sur le principe de l’autonomie, se déclinent en trois grands chapitres.

 

Le concept central du mouvement repose sur les capacités que nous développons pour réagir aux crises en échafaudant un plan de résilience.

 

  • L’autonomie intellectuelle

Huit actions avec comme pierre angulaire la démocratie participative qui se conçoit en se libérant de la pensée dominante, du politiquement correct avec en épicentre, la réflexion et des prises de décisions émanant de la société civile, participant activement au débat.

Territoire labellisé commerce équitable, commune du monde, en préparation d’un futur renouvelable nous avons élaboré un Atlas communal de la Biodiversité dans le but de sensibiliser les citoyens à la nécessité de prendre en compte nos écosystèmes les seuls existants qui nous permettent de vivre.

 

Sortir des sentiers battus, en versant par exemple la friche d’une zone industrielle en zone naturelle protégée, et en dédiant une autre à l’implantation d’un espace de vie à vocation thérapeutique pour handicapés. Afin de positiver l’économie locale la rendre plus fraternelle une monnaie locale complémentaire assure la bonne articulation de l’ensemble des actions de la transition.

  • L’autonomie ou l’indépendance énergétique

Trois actions portant sur la production d’énergie primaire, sont mis en œuvre ! la commune a initié sur son territoire la création de la plus grande centrale photovoltaïque d’Alsace, a réalisé une toiture solaire pour le chauffage de l’eau de la piscine ainsi qu’une chaufferie bois de 540 KW alimentant par un réseau de chaleur 7 bâtiments communaux. Dans le cadre des économies d’énergie 4 actions sont déployées, sur l’éclairage public, le retrait total des produits phyto-sanitaires et des engrais chimiques, le remplacement des produits d’entretien issus de la pétrochimie par une gamme certifiée écologique, un suivi précis et régulier de l’efficacité énergétique.

Pour l’habitat un Eco-hameau, zéro carbone, est en train de sortir de terre, sur une zone ou une maison ancienne a été transformé en bâtiment BBC chauffé par une chaudière à bois. Enfin l’acquisition d’un cheval cantonnier représente un sérieux vecteur de sensibilisation vers des déplacements doux non polluants. Ce cheval est devenu la mascotte des enfants qu’il transporte à l’école, il intervient au niveau des espaces verts ainsi que sur les champs de l’exploitation maraîchère.

 

L’ensemble de ces actions se solde par des économies substantielles sur le budget communal et nous évite depuis 2005 d’augmenter les taux des taxes communales.

  • Autonomie alimentaire

Par la création d’une filière agro-alimentaire dénommée de « la graine à l’assiette » la commune projette de tendre vers la souveraineté alimentaire. Pour y aboutir 4 actions ont été lancées en démarrant par l’installation d’une exploitation maraîchère de 8 hectares qui emploie actuellement une trentaine de personnes. Celle-ci produit 300 paniers hebdomadaire et approvisionne la restauration scolaire qui est 100% bio tous les jours de la semaine, goûter inclus, depuis 2009.

Une nouvelle cuisine a été construite, elle fonctionne depuis la rentrée 2014 est labellisée bio 3ème niveau et confectionne 500 repas par jour y compris en livraison chaude pour d’autres écoles avoisinantes.

Parmi les maillons manquants plus particulièrement, la légumerie, conserverie, une malterie brasserie et une épicerie, une conserverie est opérationnelle depuis cette semaine le 23 octobre.

Le permis de construire a été obtenu pour une ferme agricole dénommée « La maison des Natures et des Cultures », lieu pédagogique de rencontres et de partages des savoirs et des savoirs faire. Les travaux doivent démarrer en février 2015.

Ainsi selon l’adage « c’est en marchant que l’on trouve le chemin », nous poursuivons nos initiatives pour une économie décarbonée locale et plus fraternelle.

Herve : majorité et opposition ensemble contre la modification de la règle de comblement

Ceux qui s’attendaient à un débat à couteaux tirés entre l’opposition et la majorité à Herve ont quelque peu été déçus hier soir, au conseil communal. Si débat il y a eu, au moment d’aborder le sujet de la proposition de décret visant à changer la règle de comblement, il est vite apparu que tout le monde était finalement d’accord pour dire que c’était une mauvaise idée.https://www.televesdre.eu/www/video/info/politique/herve-majorite-et-opposition-ensemble-contre-la-modification-de-la-regle-de-comblement_94507_89.html

Ecolo, un parti comme un autre ?

 par | 31 0ct, 2017

Ces deux dernières semaines, deux mandataires Ecolo ont dû se justifier publiquement d’avoir touché un montant forfaitaire en tant qu’administrateur ou membre du comité de gestion, alors qu’ils ne pouvaient assurer une présence suffisante lors des réunions.

Ce 23 octobre, les coprésidents d’Ecolo ont appris qu’il était reproché à notre représentante au Comité de gestion de la CILE (Compagnie Intercommunale Liégeoise des Eaux) une présence insuffisante durant l’année 2016. Ce mandat important, assorti de rémunérations conséquentes, appelle une participation active maximale. Constatant les faits, il a immédiatement été décidé que notre administratrice rembourserait les rémunérations relatives à l’année 2016 et démissionnait de son mandat à la CILE. Après évaluation de la situation, nous avons également acté ce lundi sa démission de son mandat au Conseil communal de Liège qu’il devenait difficile d’assumer avec sérénité.

Cette ‘affaire’ fait suite à celle qui concernait l’administrateur du gouvernement bruxellois à l’ONDRAF, étiqueté Ecolo, à qui il était reproché d’avoir reçu une rémunération forfaitaire sans participer au Conseil d’Administration de l’Office, dont il était démissionnaire depuis 2015. Le fait que ses multiples demandes de démissions pour un mandat… qui expirait en 2015 n’aient pas été suivies d’action par les ministres bruxellois et fédérale compétentes est inacceptable. Néanmoins, il n’était pas pertinent d’accumuler les rémunérations durant cette période, dans l’attente d’un dénouement administratif. Elles ont donc été intégralement remboursées dès le lendemain du jour où nous avons pris connaissance de cette situation.

Le politologue Jean-Benoît Pilet, président du Département de Science Politique de l’ULB, a eu ces mots justes « cette affaire confirme que contrairement à ce que certains pourraient laisser penser, un parti n’est pas capable de contrôler les agissements de l’entièreté de ses mandataires. Ce qu’il peut faire, c’est instaurer une série de principes à respecter et réagir durement quand ils ne le sont pas, mais c’est impossible de mettre un surveillant derrière chaque mandataire. La pureté totale est une illusion ».

Bien que ces deux cas soient différents et que chacun de ces mandataires peut arguer de certaines circonstances expliquant leurs situations, il s’agit d’erreurs d’appréciation évidentes vu l’importance des mandats et des montants financiers en jeu. Ce que nous attendons des autres – de l’ensemble des mandataires publiques – nous l’exigeons de nous-même. Notre réaction a donc été immédiate et claire.

Ecolo est historiquement à la pointe des exigences en matière d’éthique, de bonne gouvernance et de démocratie, exigences pour nous-même et pour les autres. Il est donc normal que la faute commise par l’un.e des nôtres suscite l’événement médiatique. Il est surtout indispensable que nous rappelions que si aucune organisation n’est à l’abri d’erreurs individuelles, il est de notre responsabilité de fixer des règles et de réagir clairement lorsqu’un problème est constaté.

La confiance des citoyens a été durement mise à mal par les pratiques honteuses et systémiques des partis traditionnels. ‘Tous pourris ?’ Non. Contrairement aux affaires et scandales de ces derniers mois (Publifin, Samusocial, Kazakhgate…), nous avons été confrontés à deux erreurs individuelles, en aucun cas à un systèmes d’occupation du pouvoir opaque, de conflits d’intérêts ou de construction de structures inutiles destinées à enrichir quelques personnes… Dans les deux cas, nos mandataires ont de suite remboursé les sommes indues et démissionné quand il le fallait. Nous saluons cette attitude responsable

Nous sommes aujourd’hui conscients du risque particulier pour Ecolo d’être exposé à la recherche, par nos adversaires politiques, de la moindre tache chez l’un ou l’autre de nos élus. C’est pourquoi, nous avons relancé une vérification fine de la situation de l’ensemble des mandataires du parti afin d’identifier tout problème éventuel et de pouvoir accompagner chacun.e au mieux.

En aucun cas, les deux cas médiatisé ces dernières semaines ne doivent décourager les centaines d’élus et de mandataires qui partout, sur le terrain, exercent avec motivation et sincérité leur fonction au service de l’intérêt général.

Nous avons besoin d’eux, nous avons besoin de vous !

Le lignes bougent en Wallonie et à Bruxelles en matière de gouvernance et de pratiques politiques. C’est clairement grâce à l’action historique et déterminée d’Ecolo. Nous allons la poursuivre, sans relâche. Parce qu’une démocratie de qualité et des institution justes et efficaces sont une nécessité pour réaliser la transition écologique et solidaire de notre société.

Pour relire nos propositions en termes d’Ethique et de bonne gouvernance : c’est par ici.

Pour découvrir les propositions d’Ecolo de notre Ecolab : c’est par ici.

11 questions qu’on me pose depuis le scandale Publifin

Le scandale Publifin est l’un des plus gros scandales politiques  de ces 10 dernières années. A lui seul, il a permis de mettre en évidence un ensemble de problèmes de gouvernance, allant de la transparence élémentaire aux rémunérations les plus éhontées, en passant par les fameux petits arrangements entre amis PS, CDH et MR, qui tordent le cou à la démocratie. Ce scandale canalise aussi, et c’est bien normal, la colère des Liégeois et peut-être plus largement, la colère des Wallons, mais aussi leur volonté de comprendre ce dossier, et de comprendre qui fait quoi en politique.

 

« La commission d’enquête, c’est trop technique ! », « Moreau, il est chez Publifin ou chez Nethys ?», « Mais la politique, c’est ton travail ? »… Comme me le disait une amie, « les journalistes écrivent parfois en sautant une étape, comme si chaque citoyen savait ce dont ils parlent ou comme si on comprenait les rôles des uns et des autres ». Toutes ces remarques et questions, je vous propose d’y répondre ici. Pas de grande révélation, de grand discours politique dans ces réponses ! Tout comme mon collègue Marc Hody, j’ai eu l’occasion de m’exprimer sur ce que je pense de « l’affaire Publifin » ici ou , et on reviendra très prochainement sur le dossier et sur son avenir.. Je vous propose ici d’expliquer les liens entre les conseillers communaux et les intercommunales d’une part et d’évoquer aussi le rôle d’Ecolo par rapport à Publifin d’autre part.

 

1. Conseiller communal, est-ce un métier ?

 

Non ! Conseiller communal est un mandat local. Les conseillers communaux assument leur mandat en dehors des heures de boulot, s’ils ont un travail (ils peuvent aussi être étudiants, chômeurs, pensionnés…). Soyons concrets : à Liège, les conseillers communaux se réunissent un soir par mois au conseil communal pour voter les budgets, les règlements de police, les travaux, etc. (c’est public : venez voir !) La semaine avant le conseil communal, également en soirée, ont lieu les commissions : en fonction de leurs compétences (finances, culture, environnement, enseignement, etc.), le bourgmestre et les échevins présentent les dossiers qui doivent être votés lors de la réunion du conseil communal qui aura lieu quelques jours plus tard. A côté de cela, il y a évidemment les réunions de préparation au sein d’Ecolo et, évidemment, toutes les rencontres avec  la population.

 

Nous ne touchons pas un salaire, mais des jetons de présence, c’est-à-dire une indemnité uniquement si nous assistons aux réunions des commissions (à Liège, +/- 100 euros bruts) et/ou du conseil communal (à Liège, +/- 200 euros bruts). Cet argent est destiné à couvrir des frais liés à l’activité politique. Chez Ecolo, nous rétrocédons environ 30% du montant brut à Ecolo, à la fois pour nous rappeler que le but n’est pas de nous enrichir individuellement, à la fois pour soutenir collectivement les actions de notre locale et la structure du parti, qui nous soutient dans notre mandat. Au bout du compte, je perçois donc 240 € net par mois.

 

2. Pourquoi les élus communaux ont-ils d’autres mandats ?

 

La commune chapeaute des associations communales (maison de jeunes, institution culturelle, etc.), participe à des intercommunales (c’est-à-dire une association de plusieurs communes pour rendre un service à la population – j’y reviendrai) ou est membre d’institutions qu’elle finance en partie. Elle envoie des représentants, parfois élus, parfois non, dans leurs conseils d’administration et dans leurs assemblées générales.Certains mandats dans ces organismes, notamment dans les intercommunales, doivent légalement être occupés par des personnes élues, ce qui explique que chaque élu exerce certains mandats « dérivés » supplémentaires à son mandat « originaire ».  Ceci n’a bien sûr rien à voir avec ceux et celles qui, volontairement, collectionnent une série de mandats parfois éloignés de leur mandat originaire, afin de concentrer le pouvoir ou les rémunérations !

 

3. C’est le jackpot, ces mandats ?

 

Normalement, non… Beaucoup de ces mandats ne sont pas rémunérés. Dans certains organismes publics, dont les intercommunales, les mandataires reçoivent un jeton de présence, lié au degré de responsabilité qu’ils doivent assumer dans la gestion de la structure. Ce degré de responsabilité est important et la rémunération doit permettre de dégager du temps, de se former, de préparer les dossiers, de prendre des contacts … Malheureusement, certains élus sont devenus les champions du cumul du mandat payant, d’où cette image d’homme ou de femme politique qui s’en met plein les poches, qui dégrade l’ensemble des mandataires !

 

4. C’est quoi, une intercommunale ?

 

Intercommunale, c’est une association de communes qui peuvent ensemble rendre un service public aux citoyens qu’elles ne pourraient pas remplir seules, ou pour le rendre de façon plus efficace et à moindre coût. Compte tenu de l’importance des missions de service public qu’elles exercent (distribution d’énergie ou d’eau, collecte et gestion des déchets, hôpitaux et maisons de repos, …), les intercommunales constituent des acteurs importants en termes de développement et d’emploi.

Publifin est une association intercommunale de la province de Liège (détentrice à 60%) et de communes. C’est un outil public censé servir des intérêts provinciaux et communaux dans le domaine de l’énergie et des télécommunications, mais le montage est devenu plus complexe au fur et à mesure…

 

5. Tu fais quoi chez Publifin ?

 

Je suis depuis mai 2016 dans le CA (conseil d’administration). Puisque c’est une intercommunale, son conseil d’administration est donc composé de représentants provinciaux et communaux, au nombre de 27. C’est le seul organe dont la législation détermine la répartition des sièges, en fonction du résultat des élections et c’est le seul organe où siège Ecolo… Ecolo y est représenté par 3 administrateurs. En 2016, suite à la démission d’une conseillère communale de Seraing, Ecolo a passé un appel à candidature auprès des conseillers communaux des communes concernées et un jury interne a fait passer un entretien aux candidats. J’ai été sélectionnée à ce moment-là et une assemblée de militants a validé cette proposition du jury.

Le CA se réunit entre 8 et 10 fois par an, à nouveau en soirée. Les administrateurs touchent un jeton de présence de 198 euros brut (120 net dans ma situation), s’ils sont présents. Le CA a délégué une partie de ses pouvoirs au bureau exécutif. Un bureau exécutif devrait être un organe de gestion quotidienne mais au sein de Publifin, il s’est comporté comme véritable organe de décision. C’est par exemple lui qui, il y a deux ans, a décidé d’acheter le journal L’avenir, sans aucune discussion au sein du CA. Le bureau exécutif est composé des 3 partis traditionnels (PS, MR et CDH). Lors des réunions du CA, le bureau exécutif a préparé l’ordre du jour et le présente…

 

6. Où est le scandale ?

 

En 2013, des comités de secteur ont été mis en place parce que les compétences de l’intercommunale se complexifiaient et se diversifiaient. Les membres de ces comités de secteur (PS, MR, CDH) étaient des représentants locaux chargés en principe de remettre des avis sur les questions d’énergie et de télécommunications, et sur la gestion locale de ces compétences, aux dirigeants de Publifin. Il s’est avéré que ces mandats sont devenus « fictifs » : il y avait très peu de réunions (parfois une seule par an !), le contenu était très faible (ils ne remettaient pas d’avis mais recevaient simplement de l’information du management), certains membres ne participaient même que peu aux rares réunions et ils touchaient une rémunération fixe, réunion ou pas, entre 10 000 et 20 000 euros par an, sans aucune contrepartie !

Depuis lors, le scandale s’est élargi, notamment avec la mise au jour de rémunérations totalement exorbitantes au niveau de la direction de certaines filiales (dont Nethys).

 

7. Si tu es dans Publifin, tu es dans un comité de secteur ?

 

Non, le CA et les comités de secteur sont deux instances séparées et il n’y a évidemment aucun Ecolo dans ces comités de secteur aux mandats fictifs! Ces organes ne se réunissent pas en même temps et n’ont pas les mêmes rôles. Au sein du conseil d’administration, les administrateurs ont un rôle décisionnel. Dans les comités de secteur, les membres étaient censés travailler en collaboration avec le management de Publifin et de Nethys et lui remettre des avis sur le fonctionnement de l’intercommunale.

 

8. Mais si Ecolo est dans le CA, Ecolo doit savoir, non ?

 

Les administrateurs Ecolo connaissaient l’existence des comités de secteur et leurs objectifs, qui étaient d’ailleurs mentionnés dans le rapport annuel d’activités de l’intercommunale qui est rendu public chaque année.

Ils ignoraient par contre qu’ils n’effectuaient aucun travail et qu’ils avaient été vidés de toute substance ! Au point de départ, les comités de secteur, chargés d’assurer la transition, n’étaient pas une mauvaise idée en soi. Ce qui pose gravement problème, ce sont les rémunérations totalement disproportionnées par rapport au travail (non) effectué.

Si Ecolo avait su que ces comités de secteur étaient des mandats fictifs, nous nous y serions bien entendu opposés, comme nous avons dénoncé à plusieurs reprises les décisions de la structure et son manque de transparence lors de la scission de Tecteo en Publifin/Nethys ou lors du rachat de l’Avenir par Tecteo. La culture politique de Publifin, des petits arrangements entre amis PS, CDH et MR et des mandats qui rapportent, c’est à l’encontre de ce que défend Ecolo depuis sa création !

9. Comment la mise en place de mandats fictifs est-elle possible ?

 

C’est ce que la commission d’enquête, qu’Ecolo a réclamé dès le début du scandale, cherche à établir ! Il est ressorti de plusieurs témoignages devant la commission d’enquête que ces comités avaient été pensés par le Bureau Exécutif (où sont présents PS, CDH et MR) et / ou par les fédérations liégeoises des partis PS, MR, CDH. Lorsque le CA a été saisi de la création de ces comités de secteur en juin 2013, aucun document n’a été transmis ni déposé en séance et la question des rémunérations n’était pas inscrite à l’ordre du jour. Il faut aussi ajouter que les procès-verbaux ne sont pas transmis aux membres du conseil d’administration. Tout a manifestement été fait pour dissimuler les éléments problématiques. Le CA a ainsi été court-circuité et a reçu très peu d’informations, en particulier sur les rémunérations.

 

10. Pourquoi Ecolo n’a-t-il pas agi sur Nethys ?

 

Parce que nous n’y sommes pas représentés ! Publifin possède Finanpart, qui possède Nethys… Dans ce montage, Ecolo n’est présent qu’au sein du CA de Publifin, contrairement au PS, au CDH et au MR, et par exemple à André Gilles, Dominique Drion ou George Pire, membres du Bureau Exécutif, qui sont présents dans chaque instance et dans une série de filiales. Le CA de Publifin est informé a posteriori des décisions importantes de Nethys mais n’a quasi aucune marge de manœuvre.

 

En 2013 et en 2014, l’intercommunale, qui s’appelait à l’époque Tecteo et devenait Publifin, a été vidée de sa substance pour la transférer dans Nethys (ce qui a notamment permis à Stéphane Moreau de toucher un salaire bien plus élevé que ceux des directeurs d’entreprises publiques). À l’époque, les administrateurs Ecolo ont tiré la sonnette d’alarmeau sein du CA sur le fait que Tecteo-Publifin devenait une coquille vide, que beaucoup de pouvoir avait été « changé de place » et que cela mettait le conseil d’administration dans un rôle essentiellement informatif et pourtant responsable de décisions de gestion prises ailleurs. Ils n’ont pas été écoutés.

Les parlementaires wallons Ecolo ont également interrogé à de nombreuses reprises le Ministre des pouvoirs locaux sur le fonctionnement des intercommunales, sur leurs rémunérations, sur les réformes nécessaires, et plus particulièrement sur plusieurs problèmes posés par Publifin et Nethys. Ils ont obtenu plusieurs réformes importantes en 2014 (retour de Publifin dans le giron régional, désignation de commissaires du Gouvernement au sein des intercommunales stratégiques, création d’une commission de déontologie et d’éthique pour prévenir les conflits d’intérêt et contrôler les rémunérations des élus locaux, …) mais le Gouvernement PS-CDH qui a suivi les élections n’a pas mis en œuvre ces décrets, qui existent !

 

11. Et aujourd’hui, on en est où ?

 

La commission d’enquête est en cours. Marc Hody sera auditionné le 13 avril. Il reviendra sur le travail d’Ecolo au sein de Tecteo et de Publifin. Je vous conseille vivement de l’écouter !

Quant à Publifin, ses organes feront l’objet d’une premièreréforme le 30 mars 2017. Il est proposé la suppression du bureau exécutif (les comités de secteurs sont déjà supprimés), la diminution du nombre d’administrateurs dans Publifin et la mission de réfléchir à l’avenir de l’intercommunale. Le nombre d’administrateurs étant appelé à diminuer, Ecolo y aura désormais 1 mandat pour un représentant provincial. De ce fait, je n’y serai plus mais l’important est le travail qu’Ecolo continuera d’y faire. Surtout, nous plaidons pour que cette réforme ne soit pas un simple ravalement de façade, mais touche en profondeur la gouvernance au sein de Publifin mais aussi de ses filiales. Nous avons donc proposé que cet ordre du jour soit élargi et que les réformes soient beaucoup plus fondamentales. Affaire à suivre !

 

Caroline Saal, conseillère communale

20 ans d’action à Herve

Aux citoyens de Herve :

20 ans qu’Écolo est présent à Herve ! Avec l’objectif d’améliorer la transparence et la qualité dans la gestion de la commune et du CPAS.
Deux (trois conseiller(e)s selon les législatures) qui ont bien bouloté, qui ont présenté des projets sérieux, fait des propositions, présenté des amendements. Quelques exemples récents :

– l’achat de vélos électriques mis en location à la Maison du Tourisme.
– la modification du règlement de circulation en intégrant les sens uniques limités permettant aux cyclistes qui le désirent d’emprunter la voie à contre sens.
-la mise en place d’une commission communale d’aménagement du territoire et de la mobilité (CCATM)
– une pression permanente sur le collège pour qu’il développe une politique efficace d’économie d’énergie et de promotion des énergies renouvelables
un suivi critique et rigoureux des finances de la ville
– la création d’une nouvelle crèche communale de 48 places
– la mise en place d’un réseau d’aide aux victimes de violences intra-familiales
– un protocole de recherche des personnes âgées disparues de Maisons de Repos ou de chez elles

Et d’autres qui n’ont pas été acceptés par la majorité :
-une charte pour obliger les entreprises qui fournissent la Ville à respecter les règles sociales et environnementales (lutte contre le dumping social et environnemental)
– une motion s’associant aux villes de Maastricht et de Aachen pour demander la fermeture de la centrale nucléaire (fissurée) de Tihange.

En 2018, les mandats devront être renouvelés à l’occasion des élections communales.
Damien Quittre termine son 3ème mandat de conseiller communal et Jean-Claude Pire son 3ème mandat de conseiller CPAS. Il est important que de nouvelles têtes assurent la relève. Il faut que les opinions progressistes soient représentées pour porter un projet constructif, pour relayer des idées novatrices et agir comme un aiguillon de pouvoirs trop bien en place.

Nous lançons un appel à tous ceux qui veulent agir pour un demain plus vert, plus juste, plus solidaire, plus démocratique et plus éthique. Nous souhaitons rassembler ceux, nombreux, qui agissent déjà dans ce sens pour établir un projet citoyen. Construire notre avenir plutôt que le subir.

C’est dans le but de vous rencontrer et de réfléchir ensemble à une nouvelle dynamique à mettre en place, quelle que soit votre étiquette, que nous vous invitons à une réunion ce mercredi 22 mars à 20:15 h à la Maison Troisfontaines, place Albert 1er 41 à Herve.

Nous espérons vous y rencontrer pour partager votre vécu, vos attentes et vos projets.

Damien Quittre                                     Jean-Claude Pire
damien.quittre@herve.be                     jeanclaude.pire@cpas-herve.be
0473.643.642