Plus de pistes cyclables pour plus de sécurité

25 septembre 2012  | 

Echappant aux bouchons, le vélo est le mode de transport le plus rapide pour les distances de moins de 5 kilomètres. Non polluant et recommandé pour rester en bonne santé, il demande en outre une surface de stationnement réduite. Pour les parlementaires Ecolo, il est donc important de promouvoir ce mode de déplacement au rapport qualité/prix imbattable [1].

Et pourtant, la Wallonie investit trop peu dans le vélo et souffre dès lors d’un déficit d’infrastructures cyclables de qualité. En comparaison avec la France ou les Pays-Bas, nos voiries régionales sont clairement à la traîne. La comparaison avec les budgets par habitant consacrés aux infrastructures cyclables en Flandre et à Bruxelles est peu flatteuse pour la Wallonie. Résultat, 1 % seulement des Wallons utilisent le vélo comme moyen de transport principal pour les trajets entre leur domicile et leur lieu de scolarité ou de travail, alors qu’ils sont 17,0 % en Flandre (et 4,7 % à Bruxelles).

Illustration criante de ce sous-investissement : contrairement aux régions voisines, quand on réalise ou rénove une route en Wallonie, rien n’oblige les gestionnaires à y intégrer des aménagements cyclables. Le coût de ces aménagements serait pourtant marginal dans le budget global des travaux, si les voiries étaient conçues dés le départ pour accueillir ces pistes cyclables.

Le vélo ne peut pourtant être attractif que si ses utilisateurs sont assurés d’aménagements bien pensés dès la conception des voiries. Ecolo a donc déposé une proposition de décret visant à imposer la prise en compte systématique des aménagements cyclables lorsque des travaux sur des voiries sont entrepris. La proposition vise aussi l’amélioration spécifique de la sécurité des cyclistes en prévoyant une série de mesures telles que les revêtements colorés ou les zones avancées dans les carrefours.

Dans une autre proposition, Ecolo demande que l’on prenne rapidement des initiatives pour développer le réseau cyclable à proximité des gares. Cette seconde proposition de décret vise à généraliser les aménagements cyclables le long des voiries situées dans un rayon de 5km autour des gares, des points d’arrêts SNCB ou des gares routières du groupe TEC, là où, dans un objectif d’intermodalité, le vélo est particulièrement concurrentiel par rapport à la voiture.

La Région wallonne ne part pas de zéro. En décembre 2010, le « Plan Wallonie cyclable » a été adopté, ouvrant la voie à une série de bonnes pratiques qui seront mises en œuvre en 2012 et en 2013 par une dizaine de communes pilotes. C’est une bonne avancée, mais il est important que les gestionnaires des voiries régionales emboitent le pas et intègrent plus et mieux les vélos dans leurs projets de construction et de rénovation.

En annexe : 2 propositions de décret

PROPOSITION DE DÉCRET VISANT A GENERALISER LES AMENAGEMENTS CYCLABLES SUR OU LE LONG DES VOIRIES SITUEES A PROXIMITE DES GARES
Type : PDF | Taille : 103 ko
PROPOSITION DE DÉCRET VISANT A GENERALISER LES AMENAGEMENTS CYCLABLES DE QUALITE EN REGION WALLONNE ET À Y RENFORCER LA SECURITE DES

CHB…. Ecolo n’est plus là, avanti la musica.

Nous ne résistons pas au plaisir de publier des extraits de l’interpellation au Conseil Provincial de notre conseiller provincial, Eric Jadot ; Il épingle joyeusement les incohérences et les approximations du CDH dans le dossier de la liaison autoroutière CHB. (suite…)

Plan communal de mobilité

Décret mobilité et accessibilités locales adopté le 31 mars 2004 et entrant en application le 1er novembre 2004.

Dans notre commune, comme partout ailleurs, on déplore la dégradation constante des possibilités de mobilité :

    * accroissement énorme de la circulation,

    * poursuite de la rurbanisation en raison de l’échec du Gouvernement wallon précédent et notamment du Ministre de l’AT à redéfinir les plans de secteurs ;

    * approfondissement des impacts négatifs de ces politiques sur notre cadre de vie…

A l’occasion de l’entrée en application ce 1er novembre du Décret Mobilité et Accessibilité, nous nous permettons une fois encore de retenir votre attention sur la nécessité de mettre en œuvre à Herve un Plan Communal de Mobilité.

« Un PCM a pour objectifs d’organiser les éléments structurants de la mobilité à l’échelle de la commune et de réaliser un développement structurel cohérent en matière de mobilité. »

En ce qui nous concerne, il s’agit donc de Gérer l’expansion apparemment inéluctable du trafic automobile De s’inscrire activement dans l’objectif de diminution des accidents de la route et de l’insécurité routière D’orienter les déplacements vers les transports en commun et les modes de déplacements écologiques : le vélo et la marche à pied.

Cela veut dire adapter les infrastructures vers le partage de la route et contre le monopole de la voiture. S’inscrire dans la lutte contre le réchauffement climatique et préparer le futur choc pétrolier : l’accroissement rapide du coût des énergies fossiles et à brèves échéances leur raréfaction.

Nous le reconnaissons volontiers les choses ont commencé à changer à Herve. A commencer par l’attention grandissante portée à l’aménagement des abords des écoles et à la rénovation de certaines voiries.
Mais cela, encore, sans perspective globale et sans analyse prospective.

L’entrée en application ce 1er novembre 2004 du Décret Mobilités et accessibilités locales nous en donne l’occasion.

Un PCM c’est :

   1. un diagnostic de la mobilité sur le territoire communal mettant en évidence les enjeux et les dysfonctionnements majeurs en matière de mobilité.
   2. une présentation des objectifs à atteindre en matière de déplacements de personnes et des marchandises et d’accessibilité pour chacun des modes de déplacements et les priorités à assurer.
   3. les mesures et recommandations à entreprendre concernant la hiérarchisation et la catégorisation du réseau routier, le développement des modes de déplacements les moins polluants, la réduction du nombre et de la gravité des accidents de la route, les mesures visant à faciliter les déplacements des personnes à mobilité réduite, l’amélioration du cadre de vie…

La réalisation d’un tel plan, à nos yeux indispensable, peut faire l’objet d’une subsidiation régionale, soit 75% des honoraires de l’auteur du projet ou de la charge de personnel communal relatifs à l’élaboration du plan et ce pour un montant maximum de 800.000 euros. Ce n’est pas rien.

Une fois encore nous reconnaissons avec plaisir que la commune de Herve ne reste pas insensible au problème de sécurité routière et de mobilité. Nous souhaitons cependant insister sur la nécessité pour de tels sujet d’avoir une vue globale et à long terme. Le Décret présent nous y invite.

Nous demandons avec insistance, et nous demandons depuis de nombreux mois, que la commission communale de sécurité organise enfin sa réflexion sur les PCM et que la majorité s’inscrive dans cette perspective auquel nous invite la RW.

Damien Quittre Genviève Cabodi.