9 Le Nord et le Sud

9 Le Nord et le Sud

Le programme d’Ecolo ne s’arrête pas aux frontières de l’entité de Herve, mais s’inscrit dans une conception globale de la planète et vise une solidarité avec tous ses habitants.

Nous proposons de

Stimuler la consommation de produits équitables dans les administrations et services communaux (café Max Havelaar, par exemple) et éviter les produits du Sud qui, à l’inverse, ont été produits dans des conditions sociales néfastes ou dévastatrices de l’environnement (bois tropicaux, par exemple)

Informer sur les lieux d’origine et les raisons de l’exil des réfugiés ressortissants du Tiers Monde ou de l’Est de l’Europe présents dans la commune

Soutenir les actions d’information et de prévention des toxicomanies et informer sur les liens qui existent entre le mal-développement et la production de drogues (certaines ONG ont mené des campagnes à ce sujet et des partenariats entre le Nord et le Sud sont possibles).

Organiser des campagnes d’information et de formation orientées vers les femmes aussi bien ici pour les immigrées (lieux de rencontre, alphabétisation, formation professionnelle, etc.) que là-bas, à travers l’aide communale éventuelle.

Soutenir les associations qui informent sur le mal-développement au Nord et au Sud de la planète. ·

Créer un poste de médiateur interculturel.

Cette attention particulière aux relations Nord-Sud et Est-Ouest sera placée sous la responsabilité spécifique d’un échevin aidé d’une commission consultative regroupant les personnes et les associations plus sensibilisées à ces problématiques. Le programme d’Ecolo ne s’arrête pas aux frontières de l’entité de Herve, mais s’inscrit dans une conception globale de la planète et vise une solidarité avec tous ses habitants.

1 Concertation du citoyen

1. Donner une large place à la concertation du citoyen.

Aujourd’hui, malgré les apparences, notre commune est bien peu démocratique.

Le conseil communal, le parlement de la commune, ne joue aucun rôle réel. Le conseil communal ne fait qu’acter le décisions prises par le Collège des Échevins et Bourgmestre. Aucun débat de fond n’y est mené, la majorité écrasante réduit les élus à des presse-boutons.

La population est trop rarement consultée, la plupart des décisions se prennent à huis clos entre un nombre très réduit de personnes. Les commissions consultatives sont inexistantes ou peu efficaces.

On doit regretter l’absence de tout projet global. La gestion se fait au jour le jour, sans réflexion à moyen ou à long terme.

Ce que nous souhaitons

Ecolo ne veut pas simplement s’installer aux côtés des partis traditionnels et s’asseoir au conseil communal, même pour y faire entendre la voix de l’écologie. Plus que d’apporter une connotation verte à des débats dont le citoyen est exclu, il s’agit, dans une perspective réellement démocratique, en dehors de laquelle aucune politique fondamentalement écologique n’est possible, de réconcilier l’homme de la rue avec la politique.

La confiance du citoyen dans la vie politique et la participation plus active passent par un choix très net pour des structures de décision claires et compréhensibles.

Pour cela nous proposons :

De créer un échevinat de la participation et de la communication qui aurait en charge la promotion des initiatives de participation dans tous les domaines de compétence et d’activité de la commune.

D’organiser périodiquement, dans chaque village, une rencontre des échevins avec la population.

De mettre en place une fonction de médiateur chargé de recueillir et de traiter les critiques des citoyens concernant le fonctionnement de la commune et de formuler des propositions d’amélioration

De créer des commissions consultatives pluralistes, nombreuses et les plus efficaces possible. Contrairement à la majorité actuelle qui ne semble pas apprécier les commissions consultatives. Ecolo propose de multiplier les commissions dans de nombreux domaines pour impliquer les Herviens, utiliser l’expérience et les compétences nombreuses des herviens : aménagement du territoire, tourisme, culture, politique sociale, politique familiale, jeunesse, développement économique, commerce …. Ces commissions consultatives devront être accessibles, publiques et pluralistes et disposer de moyens suffisants pour bien organiser les échanges. Un échevin seul ne peut imaginer toutes les solutions possibles. Ces commissions consultatives devraient avoir un droit d’avis ou d’intervention devant le conseil communal.

D’informer et de consulter plus régulièrement et plus largement la population à propos des projets qui la concernent, de créer des lieux d’écoute et de concertation.

Exemples :

* Dès l’élaboration du projet de rénovation des voiries au centre de Herve, consulter les commerçants, les habitants, les responsables des écoles et le commissaire de police.

* Pour améliorer la gestion des déchets, trouver les meilleures solutions, sensibiliser la population. Un échevin, qui ne sera jamais un expert dans tous les domaines, doit s’entourer de conseillers. Créer un groupe de réflexion incluant des experts et des habitants de diverses sensibilités. Une meilleure gestion des déchets vise avant tout à diminuer la quantité de déchets produits.

* Pour construire un nouveau terrain de foot dans un village, rencontrer les responsables, les utilisateurs, les habitants pour définir avec eux les besoins réels plutôt que de leur fournir une infrastructure inadaptée et coûteuse.

D’ouvrir le bulletin communal. Pour l’instant le bulletin communal est un agenda des activités organisées dans la commune. Depuis peu, il est aussi devenu la feuille de présentation de l’action de l’un ou l’autre échevin. Pour nous, ce bulletin doit s’ouvrir davantage et devenir un outil de démocratie. Géré par un comité pluraliste, il doit ouvrir ses pages à toutes les formations politiques (à l’exclusion de l’extrême-droite) et aux commissions consultatives qui pourront ainsi faire connaître leur travail. Il pourrait aussi informer les habitants des décisions importantes prises au conseil communal (lotissements, aménagement, services sociaux…)

De renforcer, mieux faire connaître le droit d’interpellation. Tout habitant de la commune peut interpeller le conseil communal. Nous souhaitons faire connaître davantage ce droit, encourager les habitants à l’utiliser, les aider éventuellement. Et surtout, exiger des conseillers et des échevins qu’ils écoutent, prennent réellement en compte cette interpellation.

Enfin, Ecolo veut réveiller le conseil communal, y mener des débats, pousser les Échevins et le Bourgmestre à prendre des décisions à longs termes, à concevoir une politique plus globale, plus prospective et plus dynamique.

Cela, nous ne voulons, ni ne pouvons, le mener seuls. Nous souhaitons travailler avec toutes les associations, tous les groupes de villages, de quartiers. Une commune de qualité, c’est l’affaire de tous !

Ecolo provoquera plus de débats au conseil communal et plus de débats sur la place publique, plus de transparence dans les décisions, plus de facilité d’accès à l’information pour tous.

2 Administration communale

2. L’administration communale : un outil efficace au service du citoyen et du bien commun.

Aujourd’hui

L’administration communale pourrait être améliorée et devenir plus efficace.

Cette situation ne dépend cependant pas des agents communaux, mais des élus. Les relations entre les échevins et leur administration ne sont pas bonnes. Les élus manquent de projets, de vision globale, d’objectifs à long terme. Les agents communaux sont démotivés par cette situation.

Ce que nous souhaitons

L’administration communale est un acteur primordial dans le bon fonctionnement d’une commune. L’efficacité de l’administration communale résultera le plus souvent de la combinaison des trois éléments suivants : la compétence, la motivation et les moyens matériels.

Nous voulons favoriser l’implication et la motivation de l’administration communale en encourageant la formation permanente du personnel communal, en établissant des objectifs qualitatifs, en améliorant la relation permanente avec l’autorité politique, en réservant à l’administration les moyens matériels nécessaires pour se doter à tous les niveaux d’outils performants.

ECOLO souhaite que l’administration communale soit un relais efficace entre la population et le pouvoir politique, que l’administration soit au service de tous les habitants.

Pour cela, nous proposons …

De soumettre l’autorité politique (le conseil et le collège) et l’administration à un règlement d’ordre intérieur qui précise des règles de bonnes relations entre les divers acteurs de la vie communale.

De décloisonner les différents domaines de la gestion communale pour favoriser une approche globale et adapter l’organisation administrative à cet objectif.

D’évaluer le besoin de formation de l’administration et proposer un plan de formation permanente adéquat.

D’évaluer les besoins matériels de l’administration et établir un plan d’investissement.

D’améliorer la communication interne (à l’intérieur de l’administration notamment par la création d’un journal interne) et externe (avec la population notamment par la création d’un service de consultation pour guider l’habitant dans ses démarches administratives)

D’instaurer une fonction de conciliateur qui sera chargé de recueillir les plaintes de la population en ce qui concerne le bon fonctionnement de la commune et de faire des propositions d’amélioration à une cellule « qualité » à laquelle il participera.

D’instaurer une cellule « qualité » chargée d’établir des objectifs en matière de qualité de service et d’en évaluer les résultats.

De favoriser la réduction du temps de travail pour créer des emplois par une embauche compensatoire et améliorer la qualité de vie du personnel communal.

Nous souhaitons que les Échevins et le Bourgmestre consacrent un temps de travail suffisant à la gestion de leur administration.
La réévaluation prévue de leurs indemnités leur permettra de s’engager dans ce sens. Ecolo rappelle aussi son opposition ferme aux cumuls des mandats.